lundi 1 mars 2010

Paris, la Bretagne, la Laponie et l'Afrique en une soirée !

Le titre vous intrigue n'est-ce pas ?

Et pourtant, juré... nous avons approché chacun de ces endroits hier soir !



Rendez-vous donc dans la Capitale avec Lydie, vers 19h, dans le quartier de Saint-Lazare. (Voilà pour Paris, c'était facile... et d'une grande banalité pour des habitants d'Ile-de-France ;))


Objectif : Trouver un petit resto pour manger assez rapidement !
On se retrouve à deux pas du Citadium et après une rapide analyse des quelques restaurants/brasseries des alentours, nous nous posons dans un resto/crêpes de la rue de Caumartin, sur le même trottoir que Nature et Découverte.

Nous commandons alors nos crêpes... et avons malheureusement la désagréable surprise de découvrir que, côté galette salée, le restaurant que nous avons choisi peut se vanter de réaliser les plus mauvaises crêpes qu'il nous ait été donné de manger :(
La "Larzac" devait être une crêpe à base de champignons, pomme de terre, roquefort, noix, salade et sauce béchamel... C'est, en tout cas, ce qu'annonce la carte !
En réalité, nous avons eu :
- Une crêpes salée à base de pâte à crêpes sucrée. Pas de galette de sarrazin ici !
- Des champignons de Paris en boîte, qui n'ont même pas connu le plaisir de se faire dorer dans une poëlle pour espérer avec l'air plus appétissant,
- Des pommes de terre Lunor, qui ont également oublié l'étape "grillade" et donc, elles aussi, aussi blanches que mes cuisses en hiver,
- Pas de salade,
- Pas de sauce béchamel, ni de roquefort... mais une espèce de sauce brunâtre, pas mauvaise au demeurant... mais qui ne mérite pas pour autant son nom !
- Des noix certes... mais un peu trop grosses pour être mangées facilement et donc, pas très bien intégrées à cette soi-disant crêpes,
- Le tout bien évidemment n'était pas chaud ! (sinon... ça aurait limite pu passer...)

Vous le savez peut-être, je ne suis pas difficile... mais là, il faut bien reconnaître que ce restaurant a fait très fort !

Heureusement, le cidre n'est pas trop mauvais, et la seconde crêpe, sucrée, est bien plus réussie... mais en même temps, comment rater un classique aussi simple qu'une bonne crêpe Banane / Nutella ?

Pour couronner le tout dans l'exceptionnelle qualité de ce restaurant, les serviettes m'ont tout l'air d'être récupérées dans un surplus de papier toilette de l'armée !



Alors, si effectivement, pour satisfaire au titre de cette note, on peut associer les crêpes à la Bretagne... il faut bien reconnaître qu'en l'occurence, nous étions à cent lieues de la qualité des véritables galette de l'Ouest !
Mais qu'importe si ce repas, n'était pas exceptionnel... il est nourrissant, alors, cela ne nous empêche pas de continuer notre soirée ! Car bien évidemment, nous ne sommes pas montés dans la grande ville pour le simple plaisir d'aller au restaurant...



Non ! Ce soir, nous fêtons Noël !
Oui, je sais... nous sommes le 1er Mars... Et alors ? J'ai un détour en Laponie à expliquer, alors, il faut bien que je parle de Noël ! Et c'est de toute façon, fort à-propos, car voyez-vous ce soir, nous profitons du beau cadeau que nous ont commandé les parents de Lydie !

Alors, c'est vrai, j'avoue... je n'étais pas forcément l'homme le plus emballé du monde par ce que j'allais voir... J'étais certain d'y prendre du plaisir... mais je me disais aussi que j'aurais parfaitement pu vivre sans cette expérience (et c'est, à vrai dire, tout à fait juste, au sens littéral...)

Mais malgré cela, c'est avec une certaine impatience que j'attendais ce spectacle, qui devait bien montrer quelques qualités puisqu'il se jouait depuis plus de 3 ans et que nous allions bientôt faire partie du million de spectateurs qui pourront se glorifier de l'avoir vu à Paris !


Mais alors, de quel spectacle s'agit-il donc ?
Eh bien... aucun doute que les plus attentifs auront déjà compris : A Paris, dans les environs de la gare Saint-Lazarre, tout en me faisant voyager en Afrique ? Ca ne vous dit rien ?

Et si j'ajoute que c'est au théâtre Mogador et que c'est tiré d'un dessin animé ?
Eh oui, bien sûr, c'est bien la comédie musical "Le Roi Lion" qui nous a enchantée hier soir !


Et je dois bien avouer que si ma motivation pour ce spectacle n'était pas des plus intense... elle est inversement proportionnelle au plaisir que j'ai eu à le voir !

C'était tout simplement magnifique, et après l'avoir vu, je peux affirmer que j'aurais vraiment regretté de ne pas avoir vu ce spectacle enchanteresque !



Confortablement installés dans notre fauteuil, malheureusement un peu trop à gauche de la scène, mais fort heureusement au troisième rang, nous sommes aux premières loges pour admirer le spectacle.
L'heure arrive, la lumière se tamise, et après la voix-off qui traditionnellement nous rappelle que les photos et enregistrements sont interdits, nous attendons que le spectacle commence.


"Nants' Ngonyama Bakithi Baba Sithi Hu Ngonyama"
(Nous saluons l'arrivée du lion)


C'est le chant de Rafiki qui, bien évidemment, et comme dans le dessin animé, ouvre, tout en émotion et en puissance, le spectacle !


Il est très vite accompagné de 2 choristes solistes, discrètement installés dans les loges du premier étage.

La musique vient ensuite, avec notamment d'impressionnantes percussions jouées, elles aussi, du haut des loges du premier étage.

Sur scène, le rideau s'est levé sur une suite de panneaux semi-transparents tous plus magnifiques les uns que les autres. Ils permettent, par un jeu de lumières colorées, de simuler l'orée du jour.


Car c'est bien un jour nouveau qui se lève sur la savane ! Un jour qui voit se réunir tous les animaux, des plus petits aux plus imposants ! Les premiers arrivent côté cour, les suivants côté jardin, dans des costumes exceptionnels de beauté. C'est du fond de la salle que les animaux suivants font leur entrée ! Il y a même des girafes et un éléphant.


Tout ce monde se retrouve sur la scène dans un merveilleux ballet, et alors que la surprise de ces somptueux costumes commence à peine à s'estomper... c'est la scène qui nous surprends en s'ouvrant pour faire apparaître un immense rocher. Ce fameux rocher qui permettra à toute la savane d'admirer, tendu au bout des bras de son père, le nouveau né : Simba, fils de Mufasa !


Dès les premières minutes, les deux signes particulier de cette comédie musicale sont donc étalés aux yeux de tous les spectateurs dans toute leurs splendeurs : Les costumes et les décors !
Les premiers permettent, comme jamais, aux acteurs d'incarner parfaitement tous les animaux de la savane, tout en gardant leur qualité de danseurs, acteurs, chanteurs, grâce à la délicieuse alchimie entre vêtements, maquillages, masque et autre marionettes.


Les seconds par leur variété de couleurs, de formes, leur modularité exceptionnelle et leur nombre, permettent de recréer véritablement des lieux aussi différents que la jungle, la savane, le cimetière des éléphants ou la grande vallée où (attention spoiler pour ceux qui n'ont pas vu le Roi Lion, même en dessin-animé) les hordes de gazelles piétineront à mort Mufasa.


Autre signe distinctif de cette comédie musicale, le grand nombre de personnes qui y participent : Sur scène, c'est pas moins d'une trentaine d'acteurs et danseurs qui viennent occuper l'espace. Qui dit savane et afrique dit aussi acteurs noirs de peau... et effectivement, c'est un plaisir de voir que pour une fois, les ethnies africaines et antillaises sont majoritaires sur scène ! Même s'il était sans doute difficile de faire autrement, la chose est suffisamment rare pour la signaler, et ça fait chaud au coeur !

Mais tous ces acteurs/danseurs ne sont pas pour autant que de simples "figurants" dans le spectacle, car, là encore, de manière assez originale, un grand nombre des pièces musicales sont chantées par des ensembles et non pas par des solistes.


Et c'est d'ailleurs ce qui participe à l'excellente image que j'ai de cette comédie musicale : Contrairement à beaucoup de ce que l'on peut entendre actuellement sur Paris, ici, les chanteurs ne sont pas venus pour montrer l'étendue de leur cordes vocales et ne cherchent pas à se vendre en tant que potentiels chanteurs à succès. Et pourtant, dieu sait qu'ils ont tout autant (si ce n'est plus) de talent que beaucoup de ces chanteurs pour midinettes qui fleurissent dans les autres comédies muicales...

Malgré tout cela, dans la seconde partie du spectacle, deux chansons m'ont un peu déçues, justement par leur côté "soliste" et un peu trop "commerciale" (même si c'est relatif ici...) :
Les chansons solo de Simba et Nalah adultes... même si les deux personnages (et acteurs) sont évidemment captivant et parfaits dans leurs rôles respectifs... leurs chansons sont un peu moins bonnes que le reste du spectacle.


Hormis ces deux (petites) déceptions : C'est un sans faute !

Scar, comme dans le dessin animé, est évidemment tout ce qu'il y a de plus cynique et ses affrontements avec Mufasa ou Simba sont terriblements jouissifs, tout comme la délicieuse bêtise des trois hyènes qui l'accompagnent.



Tous ces acteurs sont complétés par une troupe d'une dizaine de musiciens, et comme toujours par une horde de techniciens en coulisse. Il est dommage que l'on ne puisse pas mieux voir le travail des uns, cachés en fosse d'orchestre, comme des autres, habituels hommes de l'ombre, car nul doute que leur tâche est tout aussi impressionnante que celle de la troupe que l'on admire sur scène !


Espérons qu'un jour, un DVD paraîtra pour pouvoir profiter encore et toujours de ce spectacle, et mieux apprécier encore le travail minutieux qui a été fourni pour les créations des costumes, des décors, des musiques et autres chorégraphies.


En bref, c'est un spectacle qui mérite vraiment le détour, et c'est donc avec un grand merci à Julie Taymor, réalisatrice et conceptrice de cette comédie musicale que je finirais cette note, sans toutefois oublier de vous conseiller fortement de vous y précipiter si vous ne l'avez pas encore vu, car après 3 ans, celui-ci va s'achever fin juillet, alors... ne tardez pas trop !

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