Mais non... rassurez-vous, rien de tout cela, je suis toujours plutôt du genre "pacifiste" ;)
Par contre, pour bien commencer l'année, rien de tel que d'aller au cinéma voir un grand film, avec les amis qui ont partagés le festin du réveillon !
Nous voilà donc partis, Lydie, Alex, Seb, Anne-Laure, Mehdi et moi, en ce vendredi 1er janvier 2010, pour une petite séance de cinéma à Paris !
Dans quelle salle ? Bah, à dire vrai, le choix a été limité, car beaucoup de séances étaient complètes... Heureusement, l'une des seules salles encore accessible est la meilleure de Paris :
Eh oui... malgré sa grande renommée et sa popularité, le Max Linder Panorama reste une salle où l'on peut, en général se pointer au dernier moment, sans avoir la désagréable surprise de voir la séance complète ;) Peut-être parce qu'elle n'est connue que des cinéphiles... et qu'il faut attendre dans la rue (et le froid à cette époque !) le début de la séance ;)
Arrivés à 19h30 pour la séance de 20h30, nous avons eu la chance de n'attendre "que" 20 minutes dans le froid, avant que le cinéma ne nous ouvre les portes de son hall majestueux (même si les sculptures en stuc donnent un peu l'impression que les travaux ne sont pas finis ;) )
Mais alors, quel grand film avons-nous été voir ?
Eh bien... tout est dit dans le titre de cette note...
...soit évidemment en bon français (mais aussi en anglais en fait, et dans beaucoup d'autres langues (sauf bien sûr, le russe ci-dessus ;) ))
Le Max Linder Panorama s'est d'ailleurs équipé pour la projection de ce film d'un tout nouveau projecteur numérique, compatible avec la technologie 3D !
C'est donc dans les meilleures conditions que nous avons pu voir ce grand film de Science-Fiction ! (Enfin, presque les meilleures conditions... le projecteur reste malheureusement au format 2K (2048x1080 pixel), là où j'aurais préféré du 4K (4096x2160)... mais je ne suis même pas certain que des projecteurs à cette norme soit d'ores et déjà disponibles sur le marché...)
Bref, j'ai pu une fois de plus me délecter de l'exceptionnelle qualité de la projection numérique : Image stable, très lumineuse, absence totale de défaut, sous-titres ultra-lisibles, fluidité exemplaire... pour ne citer que les bienfaits les plus visibles de cette technologie !
C'est bien simple, en numérique, l'image est tellement belle, que je ne comprends vraiment pas pourquoi les cinémas n'y passent pas plus rapidement... avec des projections en utilisant des copies usagées, ils ne risquent pas de limiter le piratage, puisque l'on arrive, dans certains cas, à avoir une meilleure image chez soi en piratant, qu'au cinéma en payant ;)
Côté 3D, là aussi, c'est le top de la technologie actuelle : La visualisation de la 3D nécessite que l'oeil gauche et droit voient chacun une image qui leur est propre, lesquelles images sont décalées de quelques centimètres l'une de l'autre (comme sur notre visage en fait...). Ce principe porte le nom de Stéréoscopie).
Pour reproduire ce schéma, trois technologies en lice :
- Les fameuses lunettes rouge et bleu (distribuées pour la première fois en France dans le magazine Télé 7 Jours pour la projection le 19 octobre 1982 du film "L'étrange Créature du Lac Noir" dans l'émission "La Dernière Séance" sur FR3). Dans ce cas, chaque image du film est composée de deux images superposée, l'une bleu, l'autre rouge. Equipé des lunettes, l'oeil gauche ne voit que la composante bleue et l'oeil droit ne voit que la composante rouge, et grâce à cela, le cerveau reproduit la 3D : C'est le principe de l'Anaglyphe.
- Les lunettes polarisées. Dans ce cas, les filtres rouge et bleu sont remplacés par des filtres polarisant, ne laissant passer la lumière que dans une direction de l'espace. Pour polariser les images projetées, on utilise "tout simplement" 2 projecteurs équipés chacun d'un filtre polarisant sur leur lentille frontale (un peu plus d'info sur Wikipedia dans le chapitre "Projection Polarisée")
- Les lunettes à Cristaux Liquides, celles que nous portions durant cette séance, qui permettent d'obturer alternativement l'oeil gauche et l'oeil droit, le tout en synchronisation avec le projecteur du cinéma, qui lui, envoie les images devant être vues par chacun des yeux, successivement.
Je dois avouer que la vision de "Là-Haut" cet été au Pathé Wepler, ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable de la technologie 3D au cinéma. Autant le numérique emporte tout mes suffragres, autant, je trouve que la 3D n'apporte pas tant de choses que cela... mais je suis bien obligé de reconnaître que sur Avatar, l'intérêt de la 3D était nettement plus important ! Avec cette technologie, on se retrouve vraiment plongé dans l'histoire, on fait corps avec les personnages, on est perdu dans la jungle en même temps qu'eux.
Si cette technologie reste très performante sur le plan de la reproduction de la 3D, il n'en reste pas moins que les contraintes sont importantes :
- Tout d'abord, les cinéma nous font payer l'accès à cette technologie : Les lunettes sont "louées" entre 2 et 3€ par séance (fourchette basse pour le Max Linder, c'est bien !), et il n'est pas question de les acheter pour le moment... (de toute façon, elles ne pourraient sans doute pas fonctionner dans un autre cinéma...)
- L'obligation de porter des lunettes ! Les malheureux porteurs de lunette au quotidien sont sans doute habitués... mais pour ceux qui ont la chance de ne pas en porter, c'est un cap difficile à franchir !
- Ces fameuses lunettes ne sont pas exemptes de défaut : Poids assez important, difficulté à les porter avec des lunettes de vue (même si elles sont prévues pour cela), verre intérieur brillant entraînant parfois la vision de l'arrière de la salle en reflet (heureusement, très peu au Max Linder, la salle étant très sombre) et pour finir assombrissement de l'image (heureusement, là encore, que les projecteurs numériques sont souvent plus puissants que leurs homologues analogiques !)
- La vision en 3D n'est pas naturelle et le cerveau doit donc "travailler" pour recréer ces images qui veulent reproduire le naturel, mais qui ne le sont pas... conséquence, il n'est pas rare de sortir d'une projection 3D avec au moins un léger mal de tête.
Bref, vous l'aurez compris, même si Avatar mérite, à mon avis, d'être vu en 3D Numérique, je reste persuadé que le côté "3D" n'apporte pas actuellement tout ce que les studios veulent nous faire croire... hormis pour eux-même bien sûr, car, il va de soit que le piratage de films en 3D est plus difficile que celui des films "classiques".
Pour conclure, je re-dirais une fois encore que la vision d'Avatar a été un grand bonheur ! Les 2h40 du film sont passées assez rapidement, et l'oeil a été enchanté durant tout ce temps par la magie de Pandora. Le graphisme est vraiment époustouflant et la 3D apporte un réel plus... même si elle apporte aussi des contraintes.
La musique, une fois encore composée par James Horner, collait bien au film (bien mieux que pour Titanic !), même si l'on retrouve certains éléments typiquement "Hornériens".
Reste un scénario un peu trop banal... même si le point de départ n'est pas inintéressant... A quand un Avatar-like avec un scénario réellement digne de ce nom ?
Ce fut en tout état de cause, une excellente première séance de cinéma ! Je vous conseille le film, mais aussi les sorties au ciné entre amis, c'est toujours un plaisir ! ;)
Si vous êtes arrivés à lire jusqu'ici, bravo ! Vous méritez amplement que je vous souhaite une excellente année 2010, pleine de bonheur, d'amour, de travail, de richesses, et de tout ce qui peut vous faire aimer la vie ;)
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