mercredi 16 décembre 2009

One Winter's Night Only...

Hier soir, mardi 15 décembre 2009, Lydie et moi avons assisté à l'unique concert de Sting en France cette année !

Ce fut une pure merveille et je me devais donc de faire un petit compte-rendu de la soirée...


Tout d'abord, il faut savoir que le dernier album de Sting (comme l'avant-dernier d'aileurs) est bien loin des albums "pop" que la plupart d'entre nous connaissent ! Nous sommes bien loin ici des singles à la "Russian", "Englishman in New-York" ou "It's Probably Me".

Je ne connais pas son avant-dernier album ("Songs from the Labyrinth", qu'il a co-écrit avec le musicien classique John Dowland), mais je peux affirmer que "If on a Winter's Night..." est sans doute l'album le plus impressionnant de Sting qu'il m'a été donné d'écouter !

Le thème est simple : L'Hiver (la saison préférée de l'artiste) et l'album se compose donc essentiellement de reprises de chansons religieuses, de ballades, d'air traditionnels de la vieille Angleterre (et notamment de la région de Newcastle où est né Sting).
Les mélodies sont très épurées, mais interprétées par des musiciens de grand talent et surtout par un Sting dont la voix est plus captivante que jamais ! Il chante comme jamais, souvent presque "a capella", allant de la basse de ténor jusqu'au aigus les plus cristallins. Certaines chansons sont vraiment très impressionnantes !


Toujours est-il que par un coup de chance, nous avons découvert qu'il se produisait pour un concert unique en France, à Paris, dans la mythiqe salle Pleyel !

Nous aimons tous les deux Sting, et notre choix est donc vite fait, nous allons tenter de réserver ! (Lorsque nous découvrons que le concert va avoir lieu, les réservations ne sont pas encore ouvertes).

Lydie ne travaillant pas le jour de l'ouverture des réservations, nous arrivons à acheter deux places, pour un budget des plus raisonnable : 25€.

Evidemment, il y a une petite contrepartie... nous sommes en arrière-scène, disposition tout à fait spécifique à la salle Pleyel, qui nous permet d'être installé derrière l'orchestre, un peu en hauteur.
Nous imaginons donc que nous n'aurons pas le loisir de voir pleinement l'artiste, mais cela ne nous empêchera pas de profiter du bonheur de l'écouter, lui et sa formation.


Le 15 décembre arrive et nous nous retrouvons donc à la salle Pleyel. La beauté de cette salle me fascine toujours !
L'entrée dans le hall d'accueil nous place immédiatement dans l'ambiance. Le personnel est charmant et toujours agréable. Le lieu respire la sérenité nécessaire à l'écoute des bons concerts de musique classique.

Lorsque l'on peut enfin rentrer dans la salle, nous voyons rapidement que de nombreux pupitres occupent la scène. L'album très intimiste ne va donc pas donner lieu à un concert si intimiste que ça... Tant mieux !

Une fois atteints nos sièges, nous sommes très heureux de découvrir qu'ils sont positionnés au beau milieu du premier rang de l'arrière-scène ! Certes nous serons derrière les artistes, mais nous serons au plus près d'eux ! C'est déjà ça !

Notre position surélevée nous permet d'avoir une merveilleuse vue plongeante et imprenable sur les trois percussionnistes qui officieront durant le concert : Pour moi, grand fan des instruments à percussions... le bonheur est total !






Comme à leur habitude, ces trois percussionnistes réunissent à eux seuls plus d'instruments, tous plus étranges les uns que les autres, que tous les autres musiciens réunis ! (Malgré notre position, nous n'arriverons pas à voir s'ils sont tous utilisés... mais il est certain qu'une immense majorité d'entre eux a été utilisée !)


Derrières ces trois percussionnistes (pour nous... mais devant pour les personnes qui sont du bon côté de la scène ;)) se trouvent les pupitres pour les autres musiciens. Malheureusement, je n'ai que mon téléphone portable pour prendre des photos (j'ai laissé mon Sony au vestiaire... de toute façon les photos sont sans doute interdites !) et je manque donc un peu de recul pour prendre l'ensemble de la scène...
Néanmoins, on peu avoir un aperçu du nombre de musiciens...



Au final, nous dénombrons 36 autres personnes sur scène !
- Nos trois compères percussionnistes donc...
- Un ensemble de cordes de 15 personnes (violons, vioncelles, altos, contrebasses) dirigés par Bob Sadin, également producteur et arrangeur de l'album
- Cinq cuivres (2 trompettistes (dont une femme Jéjé et Ibrahim Maalouf), 1 joueur de cor, 1 joueur de tuba et une très jolie tromboniste ;) )
- Trois choristes, dont Lisa Fischer une "black mama" pur jus à la voix soul impressionnante et les Webb Sisters (enfin je crois...) dont l'une des deux jouait également du violon et de la Shruti Box (j'ai eu du mal à retrouve le nom de cet instrument !).
- Le contrebassiste Ira Coleman (qui officiait également sur l'album)
- Cinq musiciens "traditionnels" : La joueuse de harpe métallique Mary Macmaster ; le violoniste Peter Tickell et sa femme Kathryn Tickel violoniste également mais aussi joueuse de Northumbrian Smallpipes (sorte de petite cornemuse) ; le joueur de Mélodéon Julian Sutton ; et un guitariste / luthiste / mandoliniste (peut-être David Mansfield)
- Le violoncelliste Vincent Ségal
- Le guitariste, amis et à la fois "bras gauche et bras droit" de Sting (selon les "inner sleeve notes" du dernier album) Dominic Miller
- Et bien sûr, Sting lui-même, jouant guitares, mandoline et luth (voir peut-être même archi-luth...)


Ce mardi soir, c'est déjà la grève du RER A à Paris, et pourtant, la salle est comble ! D'ailleurs, l'avantage d'être en arrière-scène, c'est que justement on peut voir le public, un peu comme si nous étions nous-même sur scène ;)


On se rend compte d'ailleurs, avec ce point de vue, que la salle Pleyel est vraiment haute !!
Ceci étant... même si la salle est comble, nous sommes quand même très surpris de voir des gens n'arriver qu'à la deuxième ou troisième chansons (voir même plus tard pour certains...).
On constate également qu'un grand nombre de personnes ne se gênent pas pour prendre des photos (les autofocus et leur lumière rouge étant tout sauf discrets... quand ce ne sont pas carrément les flash !)


Un peu avant l'entrée sur scène de Sting, ce sont les musiciens qui petit à petit viennent occuper la scène. Les trois percussionnistes nous font de sympathiques "coucous" en arrivant. C'est toujours agréable de voir que même les musiciens sont attentifs à leur public.

Après la traditionnels "cacophonie" de l'accordage de violons, Sting entre sur scène tout simplement, vêtu de son costume trois pièces et de sa barbe nouvellement ajoutée à son look ;)

Après la lecture d'une introduction au concert, lue dans un français presque parfait, le sieur entame sa première chanson... et l'enchantement commence !

Durant 2h, Sting nous rejouera presque l'intégralité de son album, avec une maestria étonnante ! Je m'attendais à ce que je les morceaux les plus difficiles de l'album soient un peu "simplifiés" pour la scène (notamment vocalement), mais il n'en est rien !
Je m'attendais également à ne voir l'artiste que de dos, mais dès son entrée sur scène, lui et beaucoup de ces musiciens, pensent à se tourner de temps en temps vers l'arrière-scène. Ca n'a l'air de rien, mais ça fait un plaisir immense de voir que l'artiste pense à TOUS ces auditeurs ;)

Par respect pour l'artiste (et pour ses spectateurs), je n'ai pas fait de photos durant le spectacle... hormis durant les TROIS rappels !



Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un concert finir sous un tel tonnerre d'applaudissement ! Toute la salle est totalement conquise et durant plus de dix minutes, laisse entendre son désir de revoir l'artiste sur scène. Celui-ci nous fera le plaisir de revenir chanter par deux fois, et de revenir saluer tout le monde encore deux fois, même après le départ de tous les musiciens.

Bref, jusqu'au dernier moment, ce concert fut magique... et cela rattrape un peu les regrets que j'avais eu à ne pas avoir été le voir en concert à Bercy lors de sa tournée pour l'album "Ten Summoner's Tale" (à l'époque, je ne connaissais pas l'album, et j'avais donc décliné la proposition d'un ami... ce que je me reproche encore aujourd'hui puisque cet album figure pour moi parmi les meilleurs de sa discographie !)


Pour finir, après avoir laissé partir une partie du public, nous avons fini, nous aussi par quitter la salle, tout en observant les roadies qui étaient déjà sur scène pour ranger l'ensemble du matériel.
La sortie fut donc lente... ce qui me laissa le loisir d'admirer un peu plus longtemps la console de mixage retour ;) [Eh oui... même en fin de concert, je reste avant tout un amoureux de la technique ;) ]

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire